Nous n’avons pas encore pris la pleine mesure des enjeux de la Transition Énergétique : enfermés dans nos schémas mentaux, nous poursuivons nos actions dans un référentiel qui date et ne correspond plus aux réalités d’aujourd’hui.
Rien d’étonnant donc que, dans les domaines de la transition énergétique, des Smart Cities ou des Smart Grids, nos actions soient timides, ou perçues comme timides. La nuance est importance car beaucoup de décideurs, dans leur référentiel, ont le sentiment de progresser rapidement. Par rapport aux enjeux, nous sommes très lents et sommes désormais en retard par rapport aux attentes de la société.
Le principal bénéficiaire de la transition énergétique ou des Smart Cities sera la société toute entière qui peut en attendre une amélioration de la qualité de vie, de la santé publique, un regain du dynamisme économique et un avenir meilleur pour notre planète. L’initiative principale devrait en revenir aux acteurs publics.
Ce sont souvent pourtant les initiatives individuelles, privées et citoyennes qui sont les plus nombreuses ; elles tentent d’initier ou de stimuler un mouvement plus global. Elles montrent que l’ensemble des acteurs se met progressivement en mouvement. De nombreux industriels ont misé des avancées plus franches et ont développé de nombreuses solutions pouvant contribuer à la Transition Energétique ou, grâce au digital, à une meilleure « performance » des villes.
Nous ne sommes plus les pionniers et nous pouvons donc passer résolument à l’action en nous appuyant sur de nombreux atouts :
- De nombreux collaborateurs des villes et des utilities sont en pleine ébullition. Ils fourmillent d’idées, poussés en cela par l’environnement ambiant, les médias, les conférences et l’industrie.
- De très nombreuses technologies sont disponibles et permettent de bâtir des solutions très performantes. Elles ont été testées et éprouvées ; attendre qu’elles atteignent un degré de maturité et de déploiement avancé, c’est attendre que les autres prennent les initiatives que nous ne voulons pas prendre.
- De nombreux pionniers ont ouverts la voie et offrent aujourd’hui une base de référence importante. Parmi eux, se trouvent de grands acteurs comme ENEL, E.ON ou encore Engie, des initiatives médiatiques et connues comme USEF, mais aussi une foule de réalisations locales sur des thèmes particuliers qu’il convient de considérer avec intérêt et attention. Pour les trouver, je vous suggère, en Europe, de vous orienter vers les pays les plus dynamiques : Allemagne, Pays-Bas, Grande-Bretagne, pays scandinaves, Estonie.
- Le dynamisme des start-ups me semblent sans précédent, dans tous les pays, mais peut-être plus particulièrement en Allemagne, en Suisse, en UK, en France. Elles offrent une foule d’alternatives de valeur. Le rythme de progression actuel des transitions énergétiques ou de la digitalisation de l’énergie ne leur permet pas toujours de s’épanouir comme certaines le mériteraient, ni d’être très visibles. Il y a pourtant un grand nombre de pépites.
- Les fonds d’investissement, de type VC ou en infrastructures, se sont adaptés aux caractéristiques des nouveaux marchés de l’énergie et cherchent des projets à accompagner.
Le contexte est favorable à la multiplication des initiatives locales. Mettons le cap vers l’action ! Le rôle des autorités publiques risque de changer : au lieu de stimuler et de donner un cadre aux actions individuelles, elles arriveront plus tard pour donner de la cohérence à l’ensemble des initiatives pour maximiser le bénéfice commun. De même que chez certains énergéticiens, les stratèges chercheront davantage à donner du sens et de la cohérence aux actions entreprises qu’à fixer un cap à suivre.
Recevez chaque trimestre les articles du blog: [sibwp_form id=3]
Laisser un commentaire